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En 1943, Cendrars commence le premier tome de ses mémoires qui paraissent en 1945 sous le titre L'homme foudroyé. Ce livre mentionne un texte secret, Le sans-nom, qui semblait perdu. Or, le texte publié en 1952 sous le titre Partir est en réalité ce texte évoqué et perdu.
L'Homme foudroyé / Le Sans-Nom. À quoi tiennent, dans L'Homme foudroyé, cet air de fête, cette jubilation de l'écriture dont rendent mal compte un titre aux couleurs tragiques et tant d'épisodes marqués par la guerre, l'échec ou la mort ? Qu'est-ce qui pousse Blaise Cendrars à écrire à son ami Jacques-Henry Lévesque que c'est là ce qu'il a fait de meilleur à ce jour, et à Raymone, sa compagne, que c'est « le meilleur livre du monde » ? C'est dans le traitement du temps qu'il faut sans doute chercher les éléments d'une réponse. Le désordre savamment rhapsodique de ce livre à la composition fascinante répond à une ambition de démiurge : créer en secret l'écriture de l'éternel retour. Pour retrouver le temps perdu, Cendrars invente la prochronie..