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Ce livre est l'histoire d'une illusion devenue escroquerie : l'idéologie du progrès, ou progressisme. Il montre comment fut dévoyée une authentique pensée de l'émancipation pour devenir l'alibi d'entreprises politiques parfois criminelles. La grande simplification eut lieu dès le milieu du XIXe siècle, où le progressisme se figea en une utopie futuriste et scientiste tournée vers les «lendemains qui chantent». Dès lors, l'idéal de la libération de l'humanité, comme celui d'un bonheur pour tous dans une société plus juste, subit une falsification dévastatrice dont le stalinisme fut le point culminant. Parallèlement, le progressisme n'a jamais cessé de justifier le productivisme et le culte de la croissance, responsables de la vandalisation de la planète. Le terrorisme intellectuel s'exerce aujourd'hui au nom de l'antifascisme, forme faible du progressisme, dans laquelle la visée d'émancipation a été remplacée par la pratique de la dénonciation. Lorsque l'antifascisme n'a plus de vrais fascismes à combattre, les campagnes de délation suppléent aux luttes de libération. Les nouveaux progressistes se contentent de faire la chasse au Mal politique, incarné par les «puissants», les «dominants» et les «réactionnaires».Ils ne prétendent plus «créer l'homme nouveau» ni «changer la vie», ils se donnent pour seule ambition de barrer la route à la «réaction» ou à la «barbarie», dont le nouveau nom est l'Amérique, avec son «impérialisme» et son «libéralisme sauvage», et bien sûr son diabolique allié, le «sionisme international». Leur stock de slogans s'est enrichi de la mise en accusation des «néo-réacs». Un nouveau conformisme s'est installé... Renouvelant en profondeur l'histoire des idées politiques, cet essai met au jour d'étranges filiations entre les totalitarismes d'hier et les pseudo-résistances d'aujourd'hui.