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L'auteur né en Sibérie en 1934, petit-fils d'un paysan illettré massacré par le NKVD pour s'être insurgé contre la mécanisation du travail de la terre, fils du responsable d'un relais-radio, soldat perdu de l'Armée Rouge, raconte sa jeunesse en pays communiste.
«C'était il y a quatre ans. Pangloss, la librairie-maison d'édition de Manu, venait de publier la première traduction russe d'Astérix. Un jour s'y est pointé un type d'environ 45 ans, trapu, timide, qui a pendant presque une heure fait mine de feuilleter des livres avant de se jeter à l'eau, c'est-à-dire d'ouvrir son carton à dessin en demandant à Manu s'il voulait bien regarder son travail. Il avait entrepris de raconter sa vie en bande dessinée...» . Ainsi débute, retracée par Emmanuel Carrère dans sa préface, la genèse d'Une jeunesse soviétique de Nikolaï Maslov, stupéfiant ovni graphique, document de première main sur un demi-siècle d'histoire contemporaine, description minutieuse par une de ses particules élémentaires d'un système à l'agonie et d'un pays à la beauté farouche pris entre l'ennui métaphysique et le vertige du vide. Un album parfaitement inattendu, qui rejoint sans le savoir la tendance bio-documentaire en train de renouveler la bande dessinée mondiale..