couverture

Moi, Sàndor F.

Fleischer, Alain

  • Éditeur : Fayard
  • Collection : Alter ego
  • ISBN 9782213633978
  • Paru le 31 mars 2009
  • 39,95 $ *

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Résumé

En faisant sien le prénom hongrois qu'il aurait dû porter, l'auteur reconnaît en lui-même la survie de son oncle Sandor mort en 1944. Les souvenirs de vingt-sept ans d'existence dont il nourrit l'agonie de son alter ego deviennent les siens au fur et à mesure qu'il les imagine et sa propre vie lui paraît poursuivre celle de son oncle. Un roman sur l'identité et la transmission.

Quatrième de couverture

« Un être peut-il en répéter un autre, ou le continuer, le prolonger, d'une génération à la suivante ? » En faisant sien, le temps d'un roman, le prénom hongrois qu'il aurait dû porter, Alain Fleischer reconnaît en lui la personnalité de son oncle Sàndor, mort à l'âge de 27 ans dans un train roulant vers Auschwitz, alors qu'il était lui-même né trois mois plus tôt.. Les quelques souvenirs de l'existence de son oncle lui deviennent propres à mesure qu'il les imagine et restitue l'agonie de son alter ego comme si c'était la sienne. Si personnels lui soient-ils, ses goûts et ses talents, son inclination dès l'enfance pour les jeunes filles comme sa précoce passion pour la photographie et le cinéma, semblent lui venir de cette vie antérieure, dont il se souvient en l'inventant.. Grâce à tin procédé narratif original, parvenant à confondre les deux Sàndor en un seul, Alain Fleischer nous offre là un des romans les plus troublants jamais écrits sur le double mystère de l'identité et de la transmission. Moi, Sàndor F. devrait aussi rester comme un maître livre de cette littérature d'après les camps, que Jean Cayrol voulait « lazaréenne » ou de résurrection.
Jean-Luc Moreau. Se projeter sous une forme autobiographique dans un autre personnage qui, tout en étant ainsi investi par une personnalité étrangère, conserve les vêtements de sa propre identité, telle est la proposition faite aux auteurs de cette collection. À mon sens, il s'agit moins de s'identifier à la vie d'un autre que d'identifier en soi une autre vie possible. En disant les choses autrement, il s'agit moins de s'imaginer être un autre, que d'imaginer un autre être soi. . J'ai accepté cette proposition singulière parce que mon oncle Sàndor F. a pu - façon de parler - attendre ma naissance pour être assassiné par les nazis, et me passer une sorte de relais. Ceux qui l'ont connu ont pu me trouver, avec lui, quelques traits de ressemblance, et je tente donc, en respectant le peu que j'ai appris sur lui, de le prolonger jusqu'à moi, en empruntant à celui que je suis, et à la vie qui a été la mienne, ce qui me permet de compléter l'histoire de sa brève et tragique existence.
A.F..