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Nerjine, qui termine ses études de mathématiques tout en se sentant particulièrement attiré par la philosophie et l'histoire, arrive à Moscou le 22 juin 1941. C'est le jour de l'offensive allemande : il rêve de servir dans l'artillerie mais ne peut s'engager dans l'armée. Un portrait psychologique d'un jeune Soviétique modèle et une description de la Russie du Sud au début de la guerre.
Voici un roman inachevé qui porte en germe certaines des grandes oeuvres futures de Soljénitsyne : le héros est un jeune homme qui termine ses études de mathématiques à la faculté de Rostov mais se sent plutôt attiré par l'histoire et la philosophie. Il arrive à Moscou le 22 juin 1941, jour de l'offensive allemande. Ayant été réformé à cause d'une tumeur, il ne peut s'engager alors que son rêve est de servir dans l'artillerie.. Toute la narration est à la fois un portrait psychologique de ce jeune Soviétique modèle - sincèrement dévoué au régime et à la Russie mais gardant, avec beaucoup de naïveté, une certaine indépendance de jugement, et qui va tout mettre en oeuvre pour se faire muter en première ligne - et, grâce aux missions qui lui sont confiées, une description saisissante de la Russie du Sud (entre Rostov et Stalingrad) dans les premiers mois des hostilités : une ville de province dont le front se rapproche, un immense convoi de télègues et de chevaux qui se replie vers l'arrière, la question cosaque suggérée, et une peinture extraordinaire des conditions de circulation, des déplacements en train dans la Russie en guerre.. L'originalité du matériau historique est encore mise en valeur par une forme littéraire extrêmement travaillée, d'autant plus remarquable que la rédaction de ces pages remonte pour l'essentiel à la fin des années 1940, avant les oeuvres déjà connues de l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch..