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Cette critique de la gestation pour autrui entend argumenter rationnellement à l'aide d'exemples concrets observés aux Etats-Unis. L'auteure atteste que la mère porteuse abandonne sa liberté physique et morale en faveur du couple commanditaire, que la notion de filiation se trouve bouleversée et que la GPA implique des rapports de classe inégalitaires. Prix Sophie Barluet 2015 (CNL).
La gestation pour autrui donne lieu à des débats passionnés et affectifs, où il est question d'amour, de générosité et de don. Ces bons sentiments et ces bonnes intentions ne peuvent cependant suffire à régler les nombreuses questions qu'elle soulève. La gestation pour autrui oblige à s'interroger sur ce qui fait la parenté, sur l'intérêt de l'enfant, ou encore sur le type de société dans lequel nous souhaitons vivre. Face à ces enjeux fondamentaux, on aspire à une argumentation rationnelle et cohérente, fondée sur autre chose que des slogans médiatiques.. La gestation pour autrui est pratiquée depuis plusieurs années dans quelques pays. Ce livre décrit la réalité de sa mise en oeuvre, en particulier en droit américain. Il donne à voir l'étendue de l'emprise consentie par la mère porteuse sur son corps et sa vie intime, les droits et libertés fondamentales auxquels elle renonce au profit du couple commanditaire, la modification juridique de la notion de filiation à laquelle la gestation pour autrui conduit, ou encore les nouveaux rapports de classe que celle-ci introduit.. Établi à partir de cas très concrets, le tableau ainsi dessiné permet à chacun de regarder la réalité en face et de se faire sa propre opinion.. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas..
