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Pour écrire cette biographie, l'auteur a eu accès, grâce au concours des proches et des enfants de l'écrivain, à des documents et des témoignages inédits. Cette nouvelle édition s'appuie sur des ouvrages parus depuis la première et offre des compléments sur Claudel intime, sur ses relations avec sa soeur Camille et sa maîtresse Rosalie Vetch et sur son voyage en Chine.
« ... une superbe biographie d'un des personnages les plus baroques du siècle. »
Jacques Julliard, Le Nouvel Observateur. « Jamais la nature disloquée de l'auteur de Protée n'avait été aussi intelligemment et clairement décrite et expliquée (...). C'est un livre magnifique et passionnant. »
Jacques Nerson, Le Figaro Magazine. Cette biographie peut revendiquer le mérite - rare, peut-être unique- de répondre à ce que son héros désirait qu'elle fût : dépouillée du fatras quotidien mais ne laissant rien perdre des circonstances et des rencontres qui ont servi de provocations à son génie. Rencontres marquées par le sceau de la passion et du drame, avec Dieu, avec la Femme, avec la création en son entier, qui font de lui un homme un et multiple : « Dieu au coeur », mais « le diable au corps». Violemment catholique et follement païen. Grand classique au-delà des plus modernes. Homme d'ordre intolérant, mais anarchiste invétéré. Ivre de la poésie la plus lyrique et nourri de l'économie la plus épicière.. De nombreuses chances ont, il est vrai, favorisé l'entreprise. Tous les proches de Claudel - ses enfants, sans oublier celui de Fou-tchéou, les témoins encore présents de sa vie - ont donné accès à des trésors d'inédits et de souvenirs. Chronologie et jurisprudence se sont faites complices pour autoriser l'ouverture du dossier personnel du diplomate, juste cent vingt ans après sa naissance. Enfin, par un privilège insigne, Marie Romain-Rolland, peu avant de disparaître, a concédé à l'auteur le droit exclusif de choisir parmi les lettres que, quinze ans durant, lui adressa Claudel - à la fois correspondance extraordinaire d'artiste et d'apôtre et regards vers son passé -, ce qui pouvait éclairer d'un jour neuf le poète dans ses rapports avec sa soeur Camille - vers elle que de lancinants retours jusqu'alors ignorés ! -, avec celle qu'il nomma Ysé, avec Jean Massin et tant d'autres, avec aussi son propre moi toujours disjoint.. Il revenait au bénéficiaire de ces dons d'être à son tour « l'oeil qui écoute » et « l'invité à l'attention », fasciné par la puissance de création d'un homme dont les tourments accroissent encore la grandeur..