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La confrontation de l'homme et du cancer permet à l'auteur d'engager un débat sur le caractère politique du mensonge. En 1955, au tout début de la déstalinisation, s'installe un dialogue entre Kostoglotov, survivant des camps staliniens, et Chouloubine, partisan de l'obéissance garante de liberté. Leur rencontre permet l'apparition d'un nouvel homme, socialiste et moral.
Il fallait tout le génie du grand Alexandre Soljenitsyne pour faire d'un pavillon d'hôpital pour cancéreux situé dans la petite ville de Tachkent le creuset d'un roman à la portée universelle. Car c'est bien ce lieu improbable, mais où il avait vécu pour y être lui-même soigné, que l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch et de La Maison de Matriona a choisi comme théâtre du livre qui, plus que tout autre sans doute, a établi sa réputation de grand écrivain. Le lecteur s'y trouve immédiatement absorbé par une fresque intime, dramatique et pourtant pleine d'espoir qui dépeint une série de personnages pittoresques et parfois dérangeants, mais toujours émouvants. Un ancien détenu, un médecin, un ex-membre du KGB, une femme de ménage... Ils sont unis, malgré leurs différences, par l'humilité de leur humaine condition. Tout ce petit monde, qui va se débattre et trouver en soi de prodigieuses ressources de vie, est dépeint avec une puissance d'évocation, un réalisme saisissants. «Qu'est-ce qui fait vivre les hommes ?», c'est à cette éternelle question que Soljenitsyne à voulu répondre dans ce monumental, dans cet incomparable roman..