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Pour redécouvrir l'académicien J. d'Ormesson dans ses premiers romans, dans un texte autobiographique et dans sa trilogie tirée de la vie des soeurs Mitford. La préface de Marc Lambron aide notamment à aborder cet auteur consacré.
Les romans d'amour de Jean d'Ormesson, ici réunis pour la première fois, relèvent de la veine sentimentale qui marqua son entrée en littérature. Ce volume, qu'ouvre une préface de Marc Lambron, rassemble les deux premiers romans de l'auteur : L'amour est un plaisir et Un amour pour rien, un de ses meilleurs textes autobiographiques : Au revoir et merci, ainsi que sa trilogie inspirée par l'histoire des soeurs Mitford : Le Vent du soir, Tous les hommes en sont fous et Le Bonheur à San Miniato.. Les deux premiers récits ont le charme à la fois enivrant et désenchanté des années 1950. Jean d'Ormesson y invente sa partition personnelle, avec ce mélange de lucidité, de légèreté et d'allégresse qui fait toute la singularité de son style et de son univers. Ses thèmes de prédilection sont déjà là : quête éperdue du bonheur et insatiable besoin d'évasion, culte du soleil, des voitures et des bains de mer ; mais il faudra attendre 1966 et la parution d'Au revoir et merci pour découvrir l'auteur caché derrière les personnages. À quarante et un ans, Jean d'Ormesson y parle très librement de lui, de ses origines, de sa famille, de ses goûts, de ses opinions, tout en feignant de prendre congé d'une carrière littéraire encore incertaine.. C'est un auteur largement consacré qui se lance, vingt ans plus tard, dans l'écriture d'une trilogie romanesque dont Marc Lambron résume ainsi l'ambition : «Récapituler des fragments de l'histoire du monde à partir des méditations d'un esprit qui les rêve.» Conchita Romero, Rosita Finkelstein, Nadia Wronski, les soeurs O'Shaughnessy, forment une sorte de famille universelle perdue dans la tumultueuse et tragique histoire du siècle. Jean d'Ormesson remporte ici avec brio son pari : «Ressusciter, sûrement pour mon plaisir - frappé d'un peu de mélancolie - et peut-être pour le vôtre, tout un monde évanoui qui s'agite encore en moi.».