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Paru d'abord sous une forme périodique dans la revue littéraire Rossia en 1926, ce roman, qui contient de nombreux éléments autobiographiques, décrit le chaos de l'époque révolutionnaire à Kiev et, tout en glorifiant la vieille intelligentsia russe, montre le caractère inéluctable de la révolution d'Octobre.
Kiev, fin 1918 : c'est le début de la guerre civile en Ukraine. Boulgakov nous fait vivre cet événement à travers l'histoire d'une famille de Russes blancs, les Tourbine. Ils sont trois : Alexis, l'aîné ; Helena, la soeur ; et Nikolka, le plus jeune. Ils représentent cette intelligentsia qui reste fidèle à la monarchie, garde la nostalgie de la Russie traditionnelle, et craint l'effondrement de ses valeurs. Abandonnés par l'armée allemande et les Alliés qui refluent vers l'ouest, ils vont voir arriver les bandes antisémites de Petlioura avant que l'Armée rouge ne reprenne la ville. Plongés dans la tourmente, les Tourbine vont ainsi devoir quitter leur belle maison familiale de la rue Alekseev, son beau piano, son poêle en faïence et les lilas du jardin auxquels ils sont tant attachés. Ils finiront par accepter la «dictature» des bolcheviks. Écrit en 1923-1924, ce premier grand roman de l'auteur du Maître et Marguerite était, a-t-on dit, le livre préféré de Staline car il montrait, mieux que tout autre, le chamboulement apporté par le communisme à la Russie ! D'une certaine façon, ce livre où Boulgakov a mis toute sa nostalgie aurait, non sans paradoxe, sauvé la vie de son auteur..