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Le philosophe, victime d'un accident vasculaire cérébral en janvier 2018, relate les conditions de son hospitalisation, sa plongée dans l'inconscience et les réactions de son entourage. Dans un second temps, il évoque son expérience de la mort : son infarctus à l'âge de 27 ans, la disparition de son épouse et celle de son père ainsi que la souffrance qui s'en est suivie.
J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ?. La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil. « Faire son deuil » est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait.. Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s'agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal.. Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d'avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n'existe pas) sait... Pour l'heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste.
M.O..