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A travers le personnage de Tashi, jeune Africaine, apparu dans La couleur pourpre, l'auteure fait le procès d'un rite initiatique primitif, l'excision, et s'interroge sur la sexualité et la tradition. Alors que sa soeur n'a pas survécu à son excision et qu'elle a déjà connu l'amour dans les bras d'Adam, Tashi veut rentrer au pays d'Olinka et retrouver M'Lissa, la gardienne de la tradition.
Le secret de la joie
Dans le pays fictif d'Olinka, depuis la nuit des temps, les femmes sont esclaves de ce rite tabou, l'excision, qui mutile les filles pour en faire de vraies femmes, de vraies Africaines, d'authentiques Olinkas... Tashi, aperçue dans La Couleur pourpre, n'imaginait pas ne pas se plier à cette coutume. Pourtant, elle savait que se soeur n'y avait pas survécu et elle avait connu le plaisir dans les bras d'Adam. Mais la femme qui se relève après la cérémonie d'initiation est-elle encore une femme ? Tashi ne le sait plus. Transplantée aux États-Unis, elle n'a plus qu'une obsession : retourner au pays et retrouver M'Lissa, la tsunga, la gardienne de la tradition, qui a fait d'elle une morte vivante...
En 1992, l'autrice engagée de La Couleur pourpre, couronné du prix Pulitzer en 1983, était la première à aborder dans un roman la question de l'excision. Avec Le Secret de la joie, elle a contribué à faire connaître cette pratique dangereuse, aux conséquences désastreuses sur la vie des filles.
