Françoise Héritier

Le parcours de F. Héritier (1933-2017), anthropologue, ethnologue et femme engagée contre les discriminations et la domination masculine. Elle effectue plusieurs missions en Afrique occidentale, entre au CNRS en 1967 et devient la deuxième femme professeure au Collège de France en 1983. Elle est spécialiste des questions liées à la parenté, au mariage, à la famille et au rapport entre les sexes.

Françoise Héritier . Le goût des autres . Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante anthropologue : Françoise Héritier. Une précurseuse, une exploratrice de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes.. « Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. ».