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Une étude sur le paradoxe qui traverse l'oeuvre de Hannah Arendt. Critique du totalitarisme nazi, elle a pourtant fait l'apologie de M. Heidegger, lui-même antisémite et adhérant aux idées du national-socialisme allemand. Pour l'auteur, cette contradiction n'est qu'apparente et les deux versants de la pensée de la philosophe sont intimement liés.
Arendt et Heidegger . La destruction dans la pensée . Hannah Arendt est connue pour sa critique du totalitarisme. Elle défend néanmoins sans réserve Heidegger à partir des années 1950. Celui-ci a pourtant publié, en 1953, un éloge de la « vérité interne et grandeur » du mouvement nazi.. Une étude approfondie des écrits d'Arendt apparaît donc nécessaire, pour déterminer jusqu'à quel point elle s'est mise dans les pas de celui qui a entrepris de « démanteler la philosophie » (La Vie de l'esprit).. Il s'agit en même temps de faire le point sur la métapolitique de l'extermination développée par l'auteur d'Être et temps dans ses Cahiers noirs. Et de revenir sur l'opposition, forgée par Arendt, entre Heidegger, qu'elle érige en « roi secret » de la pensée, et Eichmann, exécutant prétendument sans pensée, « clown » muré dans sa cage de verre..