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L'auteur, disciple de René Girard se penche ici sur la question du bien et du mal dans les sociétés occidentales. Laissée de côté par la pensée sociale et politique, elle resurgit pourtant douloureusement lors des attentats du 11 septembre 2001, et enraye depuis la mécanique économique et sociale.
«Si la philosophie politique contemporaine donne fréquemment l'impression d'irréalité, si sa lecture donne plus souvent envie de bâiller que d'agir, si elle est impuissante à nous aider à comprendre le mal lorsqu'il surgit brusquement un beau matin de septembre d'un ciel parfaitement bleu, c'est qu'elle ignore le tragique de la condition humaine et qu'elle n'est peuplée que d'êtres rationnels et raisonnables qui n'ont pas vraiment besoin de quoi que ce soit pour vivre ensemble sans se trucider.». Tous les discours sur l'axe du mal ne pourront pas combler le vide laissé par la pensée contemporaine. Il est même urgent de comprendre pourquoi la philosophie politique a occulté le problème du mal pendant si longtemps. C'est la tâche que Jean-Pierre Dupuy s'est assignée dans ce livre, où il déconstruit tour à tour le discours sur les attentats, la pensée économique ambiante, le mécanisme du vote dont on se garde bien d'interroger l'origine. La conclusion se révèle troublante : le plus sûr moyen de se débarrasser du mal n'est-il pas de penser l'homme comme une machine ?.