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Portée par le mouvement égalitaire qui travaille en profondeur notre société, l'émergence des droits de la personne malade contraint les soignants à de nouvelles conduites. Une éthique hospitalière attentive à la personne, à ses choix comme à ses refus, à sa dignité, est en train de se mettre en place.
Emmanuel Hirsch est directeur de l'Espace éthique de l'Assistance publique et professeur d'éthique médicale à la faculté de médecine de Paris-Sud ; il préside l'association Arcat-Sida et il est notamment l'auteur de Médecine et éthique : le devoir d'humanité (1990), Responsabilités humaines pour temps de sida (1994), Soigner l'autre (1997).
Rien moins qu'une révolution est en train de se dérouler sous nos yeux dans les hôpitaux : l'avènement d'une démocratie dans le soin. Portée par l'irrésistible mouvement égalitaire qui travaille en profondeur nos sociétés, l'émergence des droits de la personne malade contraint les soignants à de nouvelles conduites. Rien n'est encore joué, ici et là quelques-uns continuent de penser que l'idéal de la médecine hospitalière est un malade qui ne parle pas ; mais beaucoup au contraire s'engagent et inventent une éthique hospitalière attentive à la personne, à ses choix comme à ses refus, à sa dignité en tout cas.
Singulières contraintes que celles affrontées par l'hôpital : il lui faut tout à la fois aller jusqu'au bout des possibilités thérapeutiques et ne pas céder à l'ivresse des prouesses biomédicales ; assumer ses responsabilités éthiques et ne pas ignorer ses contraintes économiques ; préserver la nécessaire marge de manœuvre des médecins et faire droit à la demande d'information et de partenariat des malades.
Comme tout ce qui relève de la démocratie, la révolution hospitalière est un idéal. Raison de plus d'y contribuer.