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L'auteur, philosophe et théologien, étudie le paradoxe des liens familiaux, à la fois affectifs et institués par la loi. Il articule sa réflexion selon quatre axes : les modèles familiaux, le mariage, la conjugalité et le désir de vieillir à deux, les raisons de considérer que ce sont deux sexes opposés qui sont à la base de la notion de famille.
La famille est au coeur de la plupart des contradictions de notre société. L'ancrage de la parenté dans le corps et dans la rencontre sexuelle y semble de moins en moins évident. Les avancées techniques, le primat de la liberté individuelle rendent problématique une éthique des liens charnels, de la vie reçue et donnée à travers le corps, de ce qui se noue autour de la naissance.. Dans une culture qui porte au provisoire et à la pluralité, les liens familiaux sont à la fois forts et fragiles. Le lien de filiation est aujourd'hui réputé solide tandis qu'un certain discours avalise la précarité du lien conjugal. Il y a là une contradiction : conjugalité et parenté s'appellent et s'enrichissent mutuellement.. Au-delà des constats généraux habituels, ce livre offre une éthique, plaçant chacun devant ses choix. Il ose affirmer que le couple conjugal, même fragilisé, demeure le pivot de la famille. Il conteste l'idée qu'elle puisse être fondée sur la seule filiation. Il propose de redécouvrir en termes contemporains - bien au-delà du monde religieux - le sens du mariage comme meilleure chance pour l'articulation de la chair et de la parole, du corps et de l'institution, de la vie et de la liberté..
