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Dans le domaine de la délinquance des jeunes, les auteurs montrent l'échec de la politique de la lutte contre la récidive au moyen de la répression et de l'enfermement. Au terme d'une enquête, ils affirment qu'une reconstruction est nécessaire et s'appuient pour le démontrer sur des analyses de professionnels et de chercheurs et sur des exemples performants qui existent dans d'autres pays.
Depuis plus de dix ans, les jeunes et la peur qu'ils inspirent reviennent sans cesse à la une des journaux. On les voit comme une menace. Il est devenu simple de nier les causes sociales de la délinquance, de ne rechercher que des responsabilités individuelles et de développer des politiques sécuritaires. Ainsi, un nouveau projet pour les mineurs délinquants a émergé, qui ne vise plus l'éducation mais la lutte contre la récidive, au moyen non plus de l'adhésion du jeune, mais de la répression, et donc de l'enfermement. Au terme d'une enquête portant sur tous les aspects de la délinquance juvénile, menée auprès de tous les acteurs de l'enfance, et notamment auprès de ceux qui, parmi les éducateurs, enseignants, directeurs de foyers, pédopsychiatres, sociologues, médiateurs, magistrats... font confiance, résistent et innovent encore, Louis Grandadam montre qu'une réforme de la justice des mineurs est nécessaire et possible.. La justice des mineurs a suivi le virage du « tout répressif ». Il est temps d'entamer un travail de reconstruction. .
