* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Histoire du regard porté sur Paris par ses habitants et ses visiteurs, modestes ou érudits, du Moyen Age à la Révolution française. La spécialiste met en relief l'évolution de cette appréciation : aux éloges médiévaux de la ville et de ses princes succèdent la soif de connaissances de la Renaissance, puis le début du tourisme au XVIIe siècle, et la vision critique des Lumières.
Quel regard, tour à tour affectueux, admiratif et irrité, Parisiens et visiteurs de passage ont-ils porté au fil des siècles sur une des plus belles capitales au monde ? Telle est la question à laquelle tente de répondre ce livre, conçu à l'image des guides pratiques de Paris que les touristes étrangers feuilletaient déjà assidûment à la Renaissance, en quête des plus glorieux monuments de la ville.. Au Moyen Âge, d'abord éloge obligé de la ville comme des rois qui la gouvernent, l'histoire de Paris adopte peu à peu un regard plus critique et plus personnel. Avec l'avènement de l'imprimerie au XVe siècle, les grands chantiers de François Ier comme le palais du Louvre et le marché des Halles, l'apparition de cosmographies détaillant ce vaste monde que l'on sillonne en tous sens, les livres sur Paris s'enrichissent de panoramas et de plans. L'offre se diversifie - du bref guide pratique à l'imposant ouvrage savant - et éditeurs et libraires se livrent une concurrence féroce, à l'affût des demandes pressantes d'une clientèle toujours plus nombreuse. Parmi les auteurs, ce sont sans nul doute les étrangers, à la liberté d'appréciation plus grande, qui n'hésitent pas à dénoncer les travers de la capitale. Au XVIIIe siècle, Nicolas Restif de La Bretonne dans ses Nuits de Paris et Louis Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris leur emboîteront le pas, révélant des sentiments ambivalents, et parfois violents, envers une ville qu'ils rêvent de débarrasser de son passé médiéval et de purifier de ses maux (prostitution, inégalités sociales, exiguïté et saleté des rues...). Le chemin qui mènera de la Révolution à la modernisation à marche forcée de la capitale par le baron Haussmann paraît déjà tout tracé....