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Dans le premier texte, publié en 1889, P. Kropotkine rejette les morales traditionnelles, religieuses ou non, fondant la sienne sur la solidarité et l'équité. Le second texte examine les conditions nécessaires au déclenchement d'une révolution.
« Ils font sottise sur sottise ; ils noient le prestige gouvernemental dans le ridicule de leur incapacité. » . L'autorité sert-elle à quelque chose ? Qu'est-ce qu'une société solidaire et libre ? Quelle est l'étincelle qui met le feu aux poudres lors d'une révolte sociale ? Pierre Kropotkine (1842-1921), ami d'Élisée Reclus et d'Emma Goldman, défendait l'entraide, la réciprocité, la coopération de chacun pour le bien-être de tous. Il s'en explique dans La Morale anarchiste, l'un de ses textes les plus populaires. Son attention portait aussi sur ce qui risque de se produire quand une société se trouve sur le point de se désintégrer. Si une communauté d'individus ressent un trop grand décalage entre ses aspirations et ce que l'État lui impose, alors surgit une volonté de changement brutal : le soulèvement. La révolution est une réaction pour rétablir la solidarité. L'Esprit de révolte, second essai du présent recueil, montre la maturité de la pensée de Kropotkine, qui s'y révèle l'un des meilleurs porte-parole de l'anarchisme depuis Proudhon..