* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
80 % des plaintes des femmes pour violences aboutissent à un classement sans suite par manque de preuves. L'état des lieux de la difficulté de faire valoir ses droits en tant que victime est suivie d'une analyse des blocages systémiques de la justice. Enfin, sont envisagées les voies d'amélioration afin de lutter contre l'inégalité faite aux femmes en matière judiciaire.
En France, l'écrasante majorité des violences faites aux femmes reste impunie et ignorée : ce scandale doit cesser. . « Classée sans suite » : trois mots qui signifient qu'aucun procès ne se tiendra jamais. Aujourd'hui, seul 1 % des viols aboutissent à une condamnation et 80 % des plaintes des femmes pour violences dans le cadre conjugal sont classées sans suite, souvent par manque d'investigations. Le système judiciaire se montre donc incapable de garantir aux femmes, non pas seulement un procès équitable, mais un procès tout court - leur refusant la reconnaissance de leur statut de victimes et épargnant aux hommes leur statut d'agresseurs. Si la parole des femmes s'est indiscutablement libérée ces dernières années, les oreilles de la justice sont quant à elles encore sourdes à leurs plaintes. Après un état des lieux édifiant du tunnel infernal que constitue le parcours des femmes victimes de violences, du dépôt de plainte jusqu'au classement, Violaine De Filippis-Abate propose une lecture systémique des blocages expliquant cette situation catastrophique - héritage d'une justice férocement patriarcale et d'un sexisme fermement ancré dans notre culture -, ainsi que des pistes d'amélioration à mettre en oeuvre urgemment pour lutter contre la maltraitance physique, psychologique et judiciaire des femmes dans notre pays - pour qu'enfin, justice soit faite.