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En passant en revue tous les pans du quotidien où les contraintes s'accumulent, tant au niveau économique qu'écologique ou culturel, l'auteure suggère l'anthropologie comme vecteur de rassemblement et d'apaisement à une époque où la décarbonisation des sociétés occidentales semble nécessaire.
Et si l'anthropologie pouvait sauver le monde ? . À l'heure de la permacrise mondiale, les contraintes qui pèsent sur les individus se font de plus en plus lourdes : les conditions de vie se dégradent, le système capitaliste craque et les idéaux sur lesquels il s'appuie s'effritent. Dans ce contexte, la décarbonation s'impose poussivement, rendue nécessaire par les limites planétaires soumises à rude épreuve. Or, la révolution écologique sera culturelle ou ne sera pas, telle est la thèse de Fanny Parise. Le regard anthropologique devient donc un déterminant essentiel de notre société future : afin de créer les conditions d'un nouveau pacte social, l'autrice propose d'élever les émissions de carbone au rang de tabou universel - comme l'ont été avant elles l'inceste, le meurtre et l'anthropophagie - afin de redonner du sens à nos nouvelles et nombreuses contraintes. Déclencheur d'une mutation culturelle majeure, le tabou carbonique nous obligerait collectivement à envisager d'autres systèmes que le seul capitalisme. La cohabitation de plusieurs modèles socio-économiques deviendrait dès lors le fondement d'une nouvelle ère anthropologique : l'ère No carbon..
