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Etudie l'oeuvre d'Annie Ernaux, son évolution, ses grands thèmes, sa dimension autobiographique, sa réception par les lecteurs à travers leurs lettres et par les universitaires et les journalistes français.
Annie Ernaux, à la première personne . Traduit de l'anglais par Dolly Marquet. « La reconnaissance est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je commence à réfléchir à ma lecture d'Annie Ernaux. La reconnaissance d'une culture de classe. Il y a certainement de grandes différences entre une enfance vécue dans un milieu populaire en Normandie dans les années 1940, et à Wolverhampton, ma ville d'origine, au milieu du bassin industriel des Midlands, dans les années 1950. Le terme working class et sa traduction - certainement inexacte - par "populaire" nécessiteraient des nuances et des éclaircissements. Néanmoins, la reconnaissance d'une culture passée et perdue est profonde chez Annie Ernaux, et chez moi, sa lectrice : "Paroles transmises de génération en génération, absentes des journaux et des livres, ignorées de l'école, appartenant à la culture populaire (originellement la mienne - c'est pourquoi je la reconnais)" (Journal du dehors). Son écriture révèle qu'elle a hérité du sentiment d'insécurité matérielle de ses parents qui, malgré son succès, semble encore dominer et empiéter sur ses représentations de la réalité sociale. ».