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A. Jardin écrit sur sa famille, une famille totalement loufoque, depuis son grand-père, Jean Jardin dit le Nain jaune jusqu'à la gouvernante de la famille, Zouzou, qui sert de fil conducteur à cette galerie de portraits. Outre son père, le Zubial ou sa mère, éternelle amoureuse, A. Jardin évoque aussi les amis : un ami zoophile et héroïnomane, Maurice Couve de Murville, Alain Delon...
«Dois-je avouer que, soudain, j'en ai eu assez de me cacher publiquement en écrivant des romans de bon garçon ? Que mes petites épopées sur l'extase conjugale m'ont paru, la quarantaine venue, bien pâlichonnes au regard des folies de ma famille ? Bon sang, me suis-je dit : jusqu'à quand auras-tu peur d'être un Jardin ? Il faut admettre que le sang des Jardin est un breuvage à hauts risques. Une gorgée, et bas les masques ! Cap sur les sentiments incorrects ; sur des fièvres bizarres, loufoques, grisantes ; sur ces hurluberlus qui font ma tribu et qui embellirent leur vie de magnifiques audaces.... Le résultat est là : dans ce roman vrai, je perce mes abcès de silence. Je vagabonde enfin au sein de ce clan qui, à lui seul, incarne la fantaisie, l'irrégularité en tout et un moment d'incroyable liberté. Pour la première fois, je redeviens un Jardin. Suis-je digne de ces grands fouleurs de principes ? Je leur dois, en tout cas, la meilleure part de ce que je suis.».