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Une mise en lumière du remplacement de la lutte des classes par celle des genres et des races au XXIe siècle, symbolisée par la condamnation de l'homme blanc hétérosexuel comme coupable suprême. L'auteur analyse comment, sous l'impulsion des Etats-Unis, s'est ancrée cette idée et le danger qu'elle représente pour les valeurs communes de l'humanité.
La chute du mur de Berlin a plongé les gauches européennes en plein désarroi. Sur le champ de bataille des idées, le progrès, la liberté et l'universel ont fait place à une nouvelle triade directement importée des États-Unis : le genre, l'identité et la race.. Les progressistes se battaient jadis au nom du prolétariat, du tiers-monde et des damnés de la terre. Trois discours - néoféministe, antiraciste et décolonial - désignent désormais l'homme blanc comme l'ennemi : son anatomie fait de lui un prédateur par nature, sa couleur de peau un raciste, sa puissance un exploiteur de tous les « dominés ».. L'enjeu de cet essai est d'analyser comment la concurrence des genres, des races et des communautés est en train de remplacer la lutte des classes, de balayer la méritocratie et de détruire l'idée d'humanité commune.. Faire de l'homme blanc le bouc émissaire des minorités « intersectionnelles » , ce n'est jamais que remplacer un racisme par un autre et nous condamner à l'horizon funeste de sociétés tribalisées, crispées sur leur trésor identitaire et en proie à la guerre de tous contre tous..