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Incarcéré par le juge Bruguière en 1984 pour association de malfaiteurs avec Action Directe, l'auteur est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et reste quarante jours à la prison de la Santé. Il revient sur cet événement en passant en revue plusieurs périodes de sa vie et interroge ses engagements, sa fidélité aux amis et aux idées, son rapport avec l'écriture, entre autres.
L'arrestation . « À neuf heures, je suis descendu de chez moi. Un soleil pâle égayait les trottoirs. J'ai repéré une voiture blanche sur le trottoir d'en face. Quatre hommes en sont sortis. J'ai pensé : "On dirait des flics." C'étaient des flics. Ils m'ont entouré, ont exhibé des cartes barrées tricolore. L'un d'eux a dit : "Brigade criminelle." ». Filé et écouté par la police d'août 1983 à mars 1984 après avoir été dénoncé par lettre anonyme dans le cadre de l'enquête sur le groupe Action directe, Dan Franck est incarcéré à la prison de la Santé le 17 octobre 1984, date anniversaire de ses trente-deux ans. Depuis, il n'a cessé d'interroger cet événement qui a matraqué sa vie. Pourquoi cette arrestation ? Croisant les rapports de filatures, les interrogatoires de la brigade criminelle, ses carnets de prison, ses souvenirs d'enfant de Mai 68, il achève ses investigations sur un ultime témoignage : celui du policier qui l'a arrêté et interrogé quarante ans plus tôt. Dès lors, la boucle est bouclée : il peut enfin écrire, sous toutes ses facettes, cette aventure qui bat comme le cœur secret de son existence.
