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Une romancière est abordée par Jenny, sa voisine, qui l'invite chez elle. Jenny est née en 1925 et ses parents, des Juifs polonais membres du Bund, ont immigré en France un an avant sa naissance. Une plongée dans le siècle avec la vie à Paris dans les années 1930, la révolution trahie à Moscou, l'Occupation et les rafles, jusqu'en 1992 et la rencontre entre rescapés des camps nazis et russes.
Vie de ma voisine . Ça commence comme une nouvelle d'Alice Munro : lors de son déménagement, une romancière est abordée par sa voisine qui l'a reconnue, et l'invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo.. Ça continue comme un récit d'Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des Juifs polonais, immigrés en France un an avant sa naissance.. Mais c'est un livre de Geneviève Brisac, un « roman vrai » en forme de traversée du siècle : la vie à Paris dans les années 1930, la Révolution trahie à Moscou, l'Occupation - Jenny et son frère livrés à eux-mêmes après la rafle du Vel' d'Hiv, la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et une merveilleuse amitié. Le roman d'apprentissage d'une jeune institutrice douée d'une vitalité que ni les deuils ni les tragédies ne parviendront à affaiblir.. Ça se termine à Moscou en 1992, dans le tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs de la révolution d'Octobre, par la rencontre entre des « zeks » rescapés du Goulag et des survivants des camps nazis.. À l'écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, qui, dans l'ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l'utopie..