couverture

Penser le politique

Thomas d'Aquin (saint)

  • Éditeur : Dalloz
  • Collection : Bibliothèque Dalloz. Histoire et science politique
  • ISBN 9782247155439
  • Paru le 16 décembre 2015
  • 85,95 $ *

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Résumé

Les principales sources de Thomas d'Aquin, lorsqu'il traite de politique, sont de nature philosophique plutôt que proprement théologique : elles relèvent de la raison naturelle, commune aux humains et cultivée par les philosophes, Aristote en tête. Au croisement entre foi catholique et raison philosophique, sa pensée conserve sa pertinence à l'époque contemporaine.

Quatrième de couverture

Penser le politique - soit : penser les conditions pour que la Cité réponde aux exigences de la nature humaine des personnes qui en sont les membres - n'était assurément pas le principal office du théologien Thomas d'Aquin. Non qu'il y eût là pour lui un objet sans importance, mais il ne pouvait s'agir que d'un objet subordonné à une perspective d'ensemble, qui était d'abord celle de la création divine de l'univers naturel, puis celle du salut des créatures qui sont capables de ce dernier au-delà même de leur vie naturelle.. Cela suffit à expliquer que les textes de Thomas qui traitent de politique soient dispersés dans une oeuvre aux dimensions d'autant plus impressionnantes que leur rédaction s'effectua au cours d'une vingtaine d'années occupées aussi à bien d'autres tâches, contemplatives ou actives. La présentation de sa pensée politique supposait donc la collation sélective de ces textes.. Plutôt que d'en ordonner le recueil selon un ordre logique reconstruit qui n'eût pas été celui de leur auteur, on a choisi de les présenter selon l'ordre chronologique, bien attesté en général, de leur rédaction, en sauvegardant leur insertion dans les divers contextes de l'oeuvre théologique qui leur donne sens.. On notera toutefois que les principales sources de Thomas, lorsqu'il traite de politique - ex professa et non pas en commentant un autre auteur - sont de nature philosophique plutôt que proprement théologique : elles relèvent de la raison naturelle, commune aux humains et cultivée par les philosophes, Aristote en tête, plutôt que de la seule révélation héritée de cette bibliothèque sacrée qu'est la Bible chrétienne, sous la forme qu'elle eut jusqu'à Luther.. Thomas a pensé le politique au croisement des deux universalismes que sont la foi catholique d'une part et la raison philosophique d'autre part. Deux universalismes dont la prégnance encore actuelle fait que ses textes, en dépit de la distance temporelle, sont loin d'avoir perdu toute pertinence..