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Depuis au moins 1608, T. Campanella est en correspondance avec Galilée. Sans être lui-même un copernicien, il est convaincu de la caducité d'Aristote. Lorsque, en 1616, les enquêtes de l'Inquisition commencent contre Galilée, le cardinal Caetani demande à Campanella son opinion. Celui-ci lui répond que la philosophie de Galilée répond mieux au besoin d'une philosophie naturelle chrétienne.
Ecrite par Tommaso Campanella (Stilo 1568-Paris 1639) au début de 1616 pour éclairer les théologiens qui combattent l'héliocentrisme en s'are-boutant sur la Bible et la tradition sacrée, l'Apologia pro Galileo est d'abord un manifeste en faveur de la liberté de philosopher d'une étonnante audace. Le dominicain Campanella y soutient en effet la thèse que Galilée a le droit d'enquêter sur le monde avec les seules armes de la raison et de l'expérience, sans ingérence de la théologie.. Défense vigoureuse du savant menacé, l'Apologia pro Galileo est aussi un appel à l'élite dirigeante de l'Eglise pour qu'elle reconnaisse en Galilée et en Campanella deux chrétiens soucieux de rendre à l'Italie et à Rome son empire dans le domaine des sciences et son rayonnement spirituel.. Malgré sa grande habileté dialectique, le plaidoyer de Campanella ne pouvait pas être entendu de son temps, et l'Eglise condamna une doctrine éosmologique qui n'avait pourtant rien à voir avec la foi ni avec le salut des âmes.. De cet important texte de Campanella, on propose ici une édition critique du texte latin et une traduction française, précédée d'une longue introduction et accompagnée d'un riche appareil de notes..