couverture

Faire ses comptes au Moyen Age

Les mémoires de besogne de Colin de Lormoye

Claustre, Julie

  • Éditeur : Belles lettres
  • Collection : Histoire
  • 310 pages
  • ISBN 9782251451695
  • Paru le 26 avril 2021
  • 46,95 $ *
  • Histoire

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Résumé

Une analyse de la manière de tenir ses comptes au Moyen Age à travers l'étude du livre de boutique qu'un artisan couturier parisien du XVe siècle a tenu durant plus de trente ans. Les factures qu'il dresse pour ses clients, les reconnaissances de dettes que ceux-ci lui signent ou les quittances de loyer de ses propriétaires successifs révèlent ainsi son quotidien économique.

Biographie de l'auteur.e

Julie Claustre, ancienne élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégée d'histoire, est maîtresse de conférences d'histoire médiévale à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, habilitée à diriger des recherches. Ses travaux sont consacrés à l'histoire économique et sociale des XIIIe-XVe siècles, et ont touché plus particulièrement celle du crédit, des notaires, des prisons, au Moyen Âge. Elle coordonne actuellement le projet de recherche e-NDP sur le chapitre Notre-Dame de Paris et son cloître aux XIVe et XVe siècles.

Quatrième de couverture

Faire ses comptes. D'où vient cette discipline du chiffre pratiquée jusqu'au sein des familles ? Les vestiges du livre de boutique de Colin de Lormoye, un couturier du XVe siècle, installé à Paris, à deux pas de l'église Saint-Séverin invitent à une exploration de l'histoire des pratiques de comptabilité domestique. Ces comptes, à ce jour les seuls d'un boutiquier parisien conservés pour la période médiévale, sont ici édités et commentés. Ce document exceptionnel que Colin a tenu pendant plus de trente ans nous renseigne sur les usages de gestion d'un individu du « commun des gens de métier », selon les mots de Christine de Pizan. Le livre nous fait pénétrer dans l'univers quotidien d'une boutique, éclairant la vie économique d'un artisan du Moyen Âge. Il dévoile l'ampleur des savoir-faire de Colin et sa propre conception du travail, ce qu'il appelait sa « besogne ». Retrouvé dans les archives de l'abbaye Saint- Germain-des-Prés, de l'université et de l'église Notre-Dame, le parcours de ce Parisien ordinaire se laisse reconstruire depuis son installation sur la rive gauche jusqu'à son accession à la maîtrise, puis à la propriété. Son insertion dans le monde de la confection parisienne est restituée grâce aux archives des métiers parisiens à la prévôté de Paris et aux documents fiscaux. Copiant jour près jour ses factures, Colin de Lormoye déploya dans son livre un véritable idiome professionnel et en fit le lieu d'élaboration de sa dignité sociale.