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Dans ce dialogue, l'un des premiers et des plus courts de Platon, Socrate discute avec Ion, rhapsode dont la tâche est de réciter des poèmes, ceux d'Homère en particulier. Ion montre une prétention inhabituelle chez les gens de sa profession : celle de commenter Homère. Il affirme produire ces commentaires par une inspiration divine, qui serait le propre du poète, ce que lui conteste Platon.
De jeunes adolescents interpellent Socrate : qu'est-ce au juste que l'amour, comment doit-on conquérir celui qu'on aime et obtenir de lui qu'il nous aime en retour ? A cette question amoureuse, érotique, Socrate donne une réponse quelque peu détournée : il faut, dit-il, s'enquérir préalablement de la définition de l'amitié (la philia). Si le Lysis est bien le premier traité philosophique qui consacre fermement l'importance éthique de l'amitié, il est aussi celui qui paraît priver la relation amicale de son autonomie et de son intimité. Loin d'être seulement une relation d'affection réciproque, libre de tout calcul d'intérêt, l'amitié selon Platon est un désir non réciproque et intéressé. C'est qu'il y a dans l'aimé quelque chose que l'on désire pour soi, quelque chose que l'on souhaite s'approprier et qui nous pousse vers lui : le bien. C'est la leçon équivoque du Lysis : il existe un usage avantageux de l'aimé, et l'amitié est une transformation de soi..