* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Ces écrits ne sont pas seulement un témoignage de la critique d'art que Baudelaire, renouvelant la tradition illustrée par Diderot, a pratiquée en particulier en 1845, 1846 et 1859 à l'occasion des salons qui se tenaient au Louvre puis au palais des Beaux-Arts de l'avenue Montaigne. Ils constituent en même temps une véritable esthétique qui permet très souvent d'éclairer son oeuvre poétique.
«Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, - un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, - celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. [...] Pour être juste, c'est-à-dire pour avoir sa raison d'être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons.». Baudelaire, ainsi, est tout entier présent dans ces Ecrits sur l'art qui sont l'autre versant de son œuvre et, en effet, selon son vœu, ouvrent bien plus d'horizons. Car dans ces pages écrites de 1845 à ses dernières années, ce n'est pas simplement le critique d'art des Salons que l'on découvre, mais le théoricien du romantisme et de l'imagination, du beau et du comique dans l'art, et finalement l'écrivain de cette modernité qu'il définit - et qui pour nous s'ouvre avec lui..