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Evoquant le dernier souper de Pétrone et le monde romain dans toute sa décadence, l'auteur dessine la figure d'un Pétrone lucide et désespéré qu'accompagne une collection de monstres choisis pour leur hypocrisie et leurs fausses vertus ostentatoires, dans un crépuscule romain semblable à bien des égards au monde actuel.
«Un péplum, votre roman? On y retrouve bien évidemment de la toge, du drapé chic, de la chaise curule, du chapiteau corinthien, des petits musclés du cirque mais également des latrines bien romaines où il me plaît de siphonner tous les vices et bien des vertus trop ostentatoires des faux culs de cette époque, qui peut, par certains côtés, renvoyer à la nôtre.. Alors, un conte moral? Plutôt amoral. En fait c'est une chronique sur Pétrone, l'ami du prince - Néron -, l'arbitre des élégances, et l'auteur de ce que nous appelons aujourd'hui le Satiricon, premier grand roman picaresque de l'histoire de la littérature, peuplé de fiers «picaros» et de tendres canailles. Pétrone est un entrepreneur de démoralisation. De démolition également. Démolition du langage par l'argot glané dans les bouges de Marseille, au temps de sa jeunesse, car Pétrone fut marseillais avant d'être romain. Démolition des idées reçues: Pétrone fait table rase de toutes les conventions; et, en épicurien, il s'amuse, à l'ombre des idées nihilistes. Au moment de s'éclipser sur la pointe des pieds, il ne vous laisse en partage que sa vérole, et de grands éclats de rire au crépuscule.». P.C.. Érudit, crapoteux, capiteux, licencieux, merdouillard, parfumé, encanaillé, mais un rien snob - voici un péplum de Pierre Combescot. [...] De la caleçonnade à l'antique, mais pratiquée par un amateur de haute volée! . François Nourissier, Le Point..