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Partout, dans les pages de ce journal, se devine la présence de la mort. Mort d'une civilisation, au moment de quitter l'Allemagne en 1933 et l'Europe en 1936. Mort d'une certaine conception de l'art qui brûle dans les autodafés. Mort de la liberté et des amis. Klaus devient un témoin scrupuleux, engagé, révolté.
1931-1936 : toute une époque se tient là, sous l'œil de Klaus Mann. Alors qu'il a à peine 25 ans, il commence à rédiger ses carnets intimes où il ne craint pas de mettre son âme à nu. A Munich, où il vit, on se bat au cabaret avec des confettis tandis que vacille la République de Weimar. Pourtant, dès 1933, le fils dandy de Thomas Mann se mue en intellectuel européen, pris dans la lutte antifasciste, d'une rare lucidité sur la montée du nazisme. Jusqu'à son suicide le 21 mai 1949 à Cannes, il incarna une génération engagée et profondément hantée par la mort.. Ce Journal est la radiographie d'un temps furieux. De Munich jusqu'à l'exil aux Etats-Unis, Klaus Mann y consigne tous les événements de sa vie. Il est partout à la fois : en politique, en littérature, parmi ses amis de l'exil. Dans une fumerie d'opium, conversant avec André Gide à Paris, préparant avec Romain Rolland, Gottfried Benn ou René Crevel la contre-attaque des pacifistes. A Moscou, où il dénonce en juillet 1934 le péril national-socialiste, mais aussi dans l'arrière-salle d'un bar mal famé de Toulon.. Le Journal de Klaus Mann est un document passionnant sur les années de braise et de tourments d'où sortira le siècle. Le second volume, Les Années d'exil, couvre la période 1937-1949..