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Un essai en forme de réquisitoire à l'encontre de Pierre Bourdieu, dont les analyses et les thèses auraient pris une telle importance que son seul nom suffirait à faire taire toute critique. Un silence que l'auteur s'est mis en devoir de compenser en réalisant une analyse critique de l'oeuvre et de la sociologie de l'intellectuel pour traquer ses moindres contradictions et arrière-pensées.
De la sortie des Héritiers (1964) à La Misère du monde (1993), Pierre Bourdieu a occupé une place importante dans la vie intellectuelle : objet de nombreuses critiques, puis de larges célébrations, sans changer le moins du monde une théorie très vite échafaudée, il n'a cessé de faire de la polémique une arme «scientifique», et de critiquer ses critiques. Profitant de l'audience élargie que lui a conférée La Misère du monde, le «savant» s'est transformé en «militant scientifique», plus avide d'interventions sur les estrades politiques que de réflexion. Travaillant depuis vingt ans sur la place des intellectuels aux extrêmes de l'espace politique et sur leur rôle dans des combats souvent antidémocratiques, je me suis arrêtée sur l'œuvre complète de Bourdieu, puis sur le rôle du doctrinaire. Dans les toutes dernières années de sa vie (il est mort en janvier 2002), il a multiplié les interventions publiques pour contribuer au «mouvement social européen» qu'il disait en voie de constitution : son objectif était de concevoir de nouvelles formes de mobilisation et d'action..