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Essai de synthèse qui s'attache à retracer, à travers les principales étapes de la révolte des libertins, l'aventure de ce courant transgressant les interdits moraux ou idéologiques du christianisme, sans se donner pour but d'en corriger des déviations supposées. Une perspective s'appuyant sur les progrès récents de la recherche en anthropologie historique et en histoire des idées.
En Christine de Suède (1626-1689) se croisent tous les traits du libertinage à son apogée : l'incrédulité arrogante de la noblesse, la passion érudite pour l'irréligion des sciences, l'ouverture aux nouvelles découvertes et à la spéculation, et, non des moindres, une très grande liberté de moeurs. Calvin fut le premier à qualifier ces épicuriens, à ses yeux débauchés et sans foi, d'un terme promis à un grand succès : libertins. Quant aux catholiques, ils les jugent plus dangereux que des hérétiques !. En ces temps d'intolérance, le libertinage est un exercice dangereux. Théophile de Viau, Cyrano de Bergerac, Ninon de Lenclos, Sade et bien d'autres grands noms de notre histoire feront au cours de leur vie l'expérience de l'ostracisme ou de l'emprisonnement ; certains, tels Giordano Bruno, Vanini ou Étienne Dolet, périront sur le bûcher.. En s'appuyant sur les plus récents travaux consacrés aux libertins, Didier Foucault offre une synthèse inédite sur ce moment majeur de l'entrée de l'Occident dans la modernité. Des premières défiances envers le dogme religieux à la quête des plaisirs raffinés de la chair, il donne à voir l'extraordinaire bouillonnement des esprits désireux de comprendre le monde sans le secours de la religion et de substituer un art de vivre hédoniste à la culpabilisation chrétienne du désir..