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A partir de documents d'archives et de témoignages, J.C. Fest raconte la fin de la vie d'Hitler en avril 1945, alors que la ville de Berlin est assiégée. Il analyse le comportement, les faits et actes du dictateur devenu l'homme du souterrain (il resta les derniers mois de la guerre enfermé dans son bunker), son jusqu'au-boutisme, ses ordres absurdes et inutiles et son suicide.
Cinq millions d'Allemands ont visionné La Chute et aussitôt, nous Européens, avons l'impression qu'un tabou est tombé, tant la figure de Hitler a conservé un curieux pouvoir de fascination. En fait, le film constitue un spectaculaire hommage à l'un des meilleurs historiens du nazisme, Joachim Fest, et à son livre, Les Derniers Jours de Hitler, qui a directement inspiré le scénario. . Archives à l'appui, Fest raconte un Hitler inconnu, l'«homme du souterrain», qui fait construire son premier bunker en 1933, multiplie les abris jusqu'en 1944 et s'y enferme, manifestation suprême de la situation «dos au mur» que le dictateur a toujours recherchée. Dans cette histoire de ruines, de destruction et d'espoirs chimériques, apparaît l'une des clefs du pouvoir de Hitler : maintenir, contre l'évidence, l'illusion d'un IIIe Reich victorieux.. Joachim Fest ne se contente pas de brosser avec talent les portraits de Goering, Goebbels et de cet entourage passant de la prostration à la frénésie. Il raconte la déchéance physique de Hitler, son obstination à vouloir détruire, exterminer, même si ses ordres ne sortent plus de ce sarcophage de pierre et d'acier. Fest n'oublie rien des 4 500 jours que dura le IIIe Reich, et il a le mérite insigne de nous confronter à cette terrible question : et si le Hitler du bunker était le «vrai» Hitler ?.