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Le soin apporté à l'apparence n'est pas réservé aux femmes, c'est ce que l'histoire nous apprend. L'historien Bologne apporte un éclairage sociologique à la coquetterie à travers les siècles.
«Coquetterie : Se dit le plus souvent des femmes», précisent les dictionnaires. Etonnant paradoxe, puisque la coquetterie renvoie étymologiquement au cri du coq, mâle par excellence, aux couleurs chatoyantes. Le mot apparaît au XVe siècle, mais la pratique est bien plus ancienne. L'auteur la définit comme la recherche de singularité par l'artifice dans l'apparence. Et dans ce domaine, les hommes n'ont pas été en reste : mignons, marjolets, muguets, dandys, zazous, punks n'ont souvent au cours des siècles rien eu à envier aux femmes en fait d'accoutrements, coiffures, parfums, fards et bijoux, mais au risque de paraître efféminés. Car la coquetterie est aussi, socialement, un agent de différenciation des sexes et, individuellement, une attitude face à la vie et à soi-même. C'est ce que démontre magistralement Jean Claude Bologne en révélant, à travers l'histoire, les deux faces de la coquetterie masculine, fascinante d'un côté, répulsive de l'autre..