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La pièce peut initier un débat sur la tolérance et la religion.
Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, tragédie de Voltaire (Grand-Théâtre de Lille, 1741, Comédie-Française, 1742).. « En attaquant le fanatisme musulman, il est bien entendu que Voltaire a voulu prendre à partie tous les fanatismes, et son arrière-pensée était de montrer les abus et les crimes auxquels entraîne la passion religieuse. Les attaques contre le christianisme sont assez voilées pour que Mahomet ait pu être dédié au pape Benoît XIV, grand ami des Lettres, qui répondit par une lettre affectueuse et envoya sa bénédiction apostolique au poète. Il dut cependant, pour approuver tout, mettre à la lecture de cette tragédie une certaine dose de bonne volonté. La Harpe a exprimé sur cette pièce un jugement admiratif qui traduit l'opinion générale du XVIIIe siècle. "Mahomet, dit-il, est fait pour instruire tous les hommes, pour leur inspirer cette bienveillance mutuelle qui doit les rapprocher, encore que leur croyance les divise. Il apprend à détester le fanatisme, qui, une fois reçu dans une âme pure, mais égarée par un esprit crédule et une imagination ardente, donne à l'homme, pour le crime, toute l'énergie qu'il aurait eue pour la vertu, comme le poison cause des convulsions plus violentes aux tempéraments robustes, comme le délire frénétique de la fièvre est plus terrible dans un corps vigoureux." »
Pierre Larousse,
Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.