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L'auteur présente, en s'appuyant sur des citations extraites de plus d'un millier d'ouvrages médicaux, les conceptions qui régnèrent dans la médecine universitaire de la Renaissance, relativement à la notion de nature, aux limites entre le naturel et le surnaturel, ainsi que les outils utilisés pour décrypter, hiérarchiser, comprendre et soigner les états du corps.
CNRS histoire . Quelle est la vision du monde des médecins universitaires du XVIe siècle, imbus d'une tradition de la médecine qui remonte à l'Antiquité ? Comment cette vision se rapporte-elle à l'épistémè de la similitude, propre selon Michel Foucault à la Renaissance ?. Cet ouvrage entreprend de répondre à ces questions en éclairant les concepts médicaux de la nature, de l'homme, de la santé, et de la maladie ; en examinant la logique des médecins, et leurs rapports quasi judiciaires sur les cas insolites (« mirabilia ») susceptibles de causer un scandale public ; enfin, en étudiant leur doctrine des signes. Pour eux, la nature universelle et humaine est protéiforme et instable ; afin de l'analyser, ils emploient des instruments logiques dont ils reconnaissent l'imprécision foncière. Aux prises avec les signes qui les entourent - symptômes corporels, chiffres qu'on lit dans le grand livre de la nature, indices météorologiques, signatures, signes physiognomoniques - ils développent une sémiologie sophistiquée.. Cette étude révèle la finesse de ces esprits, leur jugement pour la plupart circonspect, leur logique souple, tout un ensemble d'instruments mentaux qui leur permettent de comprendre tant bien que mal le fonctionnement du monde et des hommes de leur temps ; image de l'activité mentale de cette époque qui contraste avec les conceptions de Foucault..