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A la fin du XIXe siècle tant en Russie que dans l'ensemble de l'Europe orientale, savants et politiques s'intéressaient de près à la définition de la nationalité. Cet ouvrage s'appuie sur des archives récemment ouvertes (statistiques, cartes) et renouvelle l'approche de la question nationale en Russie et en URSS.
Le laboratoire impérial . Russie-URSS 1860-1940 . Tchétchènes, Géorgiens, Moldaves, Bouriates, Iakoutes... Qu'est-ce qu'une minorité ? Comment l'identifier ? Comment la définir ? Par le lieu de naissance ? Par le lieu d'habitation ? Par l'ascendance familiale ? Mais par le père ou par la mère ? Par la langue ? Mais par le dialecte de la maison ou par l'idiome de l'école ?. En 1860, en 1917, en 1939, l'empire russe, puis l'URSS recensent. Statisticiens, linguistes, ethnographes débattent, se divisent, polémiquent. L'État, lui, pratique la discrimination, positive ou négative, la déportation, limitée ou massive.. Territoires, populations, identités : en décryptant comment le laboratoire impérial russe a déterminé, sur plus d'un siècle et demi, le devenir de l'Est européen, c'est l'actualité la plus vive de notre monde, après la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS, qu'éclaire ici Juliette Cadiot.. Un essai crucial sur la formation des idéologies nationales..