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En tentant de sortir la phénoménologie de ses préoccupations canoniques, le philosophe allemand A. Reinach marque un tournant avec son ouvrage consacré au droit Les fondements a priori du droit civil, de 1913. Les auteurs replacent cet auteur dans les recherches juridiques de son temps et montrent aussi sa modernité.
Comment la philosophie peut-elle penser le droit ? Qu'en est-il, particulièrement, de la prétention que j'émets à la possession de telle chose et de l'obligation que j'ai d'accomplir certains actes ?. Disciple parmi les plus remarquables de Husserl, premier phénoménologue à s'intéresser de près à la sphère juridique, Adolf Reinach (1883-1917), prématurément disparu, est l'auteur d'une théorie des «actes sociaux» dans laquelle on a pu voir une anticipation du «tournant pragmatique» opéré dans la philosophie du langage de John L. Austin.. Il restait à étudier cette entreprise exceptionnelle pour elle-même, mais aussi en relation aux grandes synthèses classiques (Kant) ou contemporaines (Kelsen) en matière de philosophie du droit. C'est ce que fait le présent ouvrage dirigé par Jocelyn Benoist et Jean-François Kervégan ; les contributions qu'il regroupe, dues aux meilleurs spécialistes, apportent un éclairage différent sur l'opposition usuelle entre droit naturel et positivisme juridique, et renouvellent entièrement les débats les plus actuels sur la légitimité et le contenu du droit..