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Une dénonciation des dérives des mouvements animaliste, antispéciste et véganien. Leur rapport à l'humanité et leur diabolisation de l'homme sont remis en question.
L'animalisme est un anti-humanisme . Depuis plusieurs années, les animaux sont devenus un sujet sensible. Documentaires, tribunes, pétitions émaillent l'actualité, dénonçant des actes de maltraitance ou appelant à des mesures en faveur des animaux, et prenant à témoin l'opinion publique. Le droit lui-même s'est fait l'écho de ces préoccupations avec l'introduction des animaux dans le Code civil en 2015.. C'est ce phénomène social, cette nouvelle sensibilité que scrute cet ouvrage, à sa façon aussi engagé que les tenants de la « cause animale ». Spécialiste de la domestication animale, Jean-Pierre Digard nuance, contextualise, passe de la longue durée historique à l'examen des revendications présentes, et balaye bien des idées reçues. De quels animaux parle-t-on ? Que connaissent les urbains de la vie animale ? L'utilisation d'animaux par l'homme n'a-t-elle pas avant tout été un élément déterminant du processus de civilisation ? Et quelles seraient les conséquences d'une « libération animale » ?. S'il critique et dénonce les dérives des mouvements animaliste, antispéciste et véganien, cet ouvrage n'en reste pas à une telle prise de position. Plus profondément, c'est le rapport des animalistes à leur propre humanité, et leur façon de diaboliser l'homme, qui sont rigoureusement mis en question..