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L'auteur, magistrat, analyse les faits et les chiffres concernant l'insécurité, refusant aussi bien les discours sécuritaires que ceux qui accusent la crise sociale et la discrimination d'être les seules causes de la délinquance. Plus que l'ordre public, la criminalité menace le vivre-ensemble, fait-il remarquer. Pour faire face il faut tenir compte davantage des victimes et repenser la sanction.
L'insécurité est devenue l'un des enjeux majeurs du débat politique. Mais de quoi parle-t-on ? Les batailles idéologiques qui opposent les partisans du «tout sécuritaire» et les «sécuriphobes» - ceux qui veulent un accroissement sans limites de la répression et ceux qui portent un regard «angélique» sur les délinquants, tous assimilés aux enfants perdus de la crise sociale et de la discrimination -, sont autant de pièges qui minent la réflexion et désorientent les pratiques. Didier Peyrat reprend ici l'analyse des faits et des chiffres, en refusant d'être l'otage des préjugés. La criminalité n'est plus la même que par le passé : ce qui est en cause, désormais, c'est le vivre-ensemble, la possibilité d'être en société. Pour combattre la violence injuste, il faut résolument prendre en compte les victimes, trop souvent laissées pour compte, repenser la sanction, sans tomber dans l'impunité, mais de façon à permettre au coupable de se reprendre, défendre des valeurs, oser éduquer... C'est sur ces bases que l'on répondra au besoin fondamental de sécurité de la population, en l'articulant au changement social, et que l'on restaurera la confiance parmi les citoyens. Il s'agit ici non pas d'«en finir avec l'insécurité» ou de la nier, mais d'y faire face en revivifiant la civilité et la démocratie. Bref de refaire la Cité..