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Des réflexions sur le modèle citadin et sur son histoire. D.W. Harvey perçoit dans les communautés urbaines une nouvelle classe qu'il nomme le précariat et qui tend à remplacer le prolétariat. Issue de la vie urbaine et de la financiarisation du capitalisme, cette classe se fait de plus en plus revendicative, occupant les places publiques pour résister au système capitaliste.
Sur les grandes places du Caire, de Madrid, d'Athènes ou de New York, des mouvements de contestation et d'opposition au capitalisme financiarisé se font jour.. Ils sont la marque, selon David Harvey, d'une revendication, toujours renouvelée, du « droit à la ville ». Car la ville, en tant que centre par excellence d'accumulation du capital, est également la ligne de front des luttes pour le contrôle de l'accès aux ressources urbaines. Promoteurs immobiliers, banquiers et financiers dictent ainsi la qualité et l'organisation de la vie quotidienne d'une population tenue à l'écart des décisions les concernant au premier chef.. Villes rebelles place la cité au coeur de la réflexion sur le capitalisme et la lutte des classes. À travers la Commune de Paris, Occupy Wall Street ou les émeutes de Londres, Harvey s'interroge : dans quelle mesure peut-on construire des villes socialement plus justes et écologiquement plus rationnelles ? Ne sont-elles pas le foyer d'une résistance anticapitaliste ? Mais aussi le lieu d'une réappropriation révolutionnaire du tissu urbain ?.