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Une réflexion sur le caractère sensible des animaux et la capacité d'empathie de l'homme. L'auteure s'interroge sur les pratiques dont ils sont l'objet afin de perpétuer les habitudes de consommation. Elle évoque leur mise à mort pour assurer la fabrication de produits finis (vêtements, chaussures, gélatine alimentaire) et les expériences pour tester des produits de beauté ou des médicaments.
Florence Burgat est philosophe, directrice de recherche à l'INRA, membre des Archives Husserl de Paris. Elle travaille notamment sur la condition animale dans les sociétés industrielles. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Une autre existence. La condition animale, en 2012.
Nous partageons l'ordinaire de nos vies avec les animaux. Par choix, des chiens et des chats habitent nos maisons ; de fait, insectes, pigeons et rats résident en ville... Il serait aisé d'oublier ceux que nous mangeons, ceux dont nous revêtons la peau, ceux encore sur lesquels ont été testés les produits d'entretien et les médicaments que nous utilisons.
Nous préférons souvent ignorer qu'il a fallu interrompre une vie pour pouvoir bénéficier des produits finis que nous en tirons. D'ailleurs, la mise à mort d'animaux est parfois insoupçonnable et contre-intuitive - comment deviner la présence de gélatine de porc dans un sorbet ? - ou reste imperceptible car elle n'est qu'une étape dans un processus de fabrication, comme c'est le cas pour toutes les substances testées sur les animaux.
À travers l'étude de gestes apparemment insignifiants ou de pratiques à grande échelle - l'élevage industriel et l'expérimentation animale -, l'auteur nous pousse à nous interroger : que nous apprennent ces pratiques ? Sont-elles justifiables ? justes ? Pourquoi la reconnaissance par le droit du caractère sensible des animaux provoque-t-elle de tels débats ?