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Recueil abondamment illustré des 154 chansons écrites par Paul McCartney, membre des Beatles, classées par ordre alphabétique. Pour chacune d'entre elles, il évoque leur naissance et parle des personnes ou des événements qui les ont inspirées. A travers elles il revient également sur différents épisodes de sa vie.
Né à Liverpool en 1942, Paul McCartney y a passé son enfance, accomplissant sa scolarité à la Liverpool Institute High School For Boys. Il vit toujours en Angleterre.
Paul Muldoon, lauréat du prix Pulitzer, est l'auteur de quatorze recueils de poésie, dont Howdie-Skelp.
« Certaines personnes, lorsqu'elles atteignent un certain âge, aiment consulter leur journal intime pour se remémorer des événements passés. Je n'en ai jamais tenu ; ce que j'ai, en revanche, ce sont mes chansons - des centaines -, qui m'aident à ne pas oublier. »
Ainsi commence cet autoportrait émouvant de sincérité. Les versions définitives des textes de plus d'une centaine de chansons de Paul McCartney y côtoient des récits intimes, à propos de sa vie et de son oeuvre. En deux volumes, les chansons classées par ordre alphabétique proposent au lecteur une vision kaléidoscopique plutôt que chronologique, révélant les circonstances dans lesquelles elles ont été écrites, la façon dont elles ont pris forme, tout en évoquant nombre de personnages et de lieux qui les ont inspirées - hors du commun, et pourtant si simples. Ce qui en ressort, ce n'est pas un récit classique, mais une vie tout entière qui s'offre à nos yeux dans un panorama exhaustif : depuis l'adolescence de Paul McCartney jusqu'à son impressionnante carrière solo, en passant par la décennie légendaire des Beatles et par son groupe Wings.
Pour chaque chanson, on découvre le grand intérêt que Paul McCartney porte à la vie quotidienne. D'innombrables anecdotes font revivre sa jeunesse dans le milieu ouvrier de Liverpool, où les jeunes gens livraient les colis sur les docks et où toute la famille passait ses soirées autour du piano du salon, surtout pendant les fêtes de fin d'année. Paul McCartney nous parle d'Alan Durband, son bien-aimé professeur d'anglais au lycée, qui l'a initié aux subtilités de l'écriture rimée, mais aussi des sympathiques vieilles dames qui ont inspiré « Eleanor Rigby ». Il aborde comme il ne l'a jamais fait auparavant l'influence de ses origines irlandaises et de ses parents sur son identité et ses valeurs. En évoquant sa toute première chanson enregistrée, « I Lost My Little Girl », il retrace avec nostalgie la vie de sa mère adorée, Mary, emportée par la maladie alors qu'il avait à peine quatorze ans - et dont la mémoire a imprégné son oeuvre jusqu'aujourd'hui.
Outre l'auteur lui-même, deux personnes illuminent les pages de ce livre : John Lennon, son complice d'écriture, et Linda Eastman McCartney, sa « Golden Earth Girl ». Au sujet de Lennon, il confie : « On est devenus des versions l'un de l'autre (...). Chacun percevait chez l'autre des éléments qui lui manquaient pour se sentir entier. » Paul McCartney décrit leur rencontre lors d'une fête paroissiale à Liverpool, comment ils ont sillonné l'Angleterre et l'Europe en stop (avec ou sans George Harrison et Ringo Starr), comment l'inspiration leur venait chaque fois qu'ils s'asseyaient face à face, et leur rupture, à la fin des années 1960, qui a entraîné la fin des Beatles.
Et là commence un deuxième acte, qui dure depuis cinquante ans. Ces pages célèbrent la nouvelle ère avec la même ferveur que la période mythique des Beatles, une seule décennie qui a profondément bouleversé l'histoire de la musique.
La vie de famille est le socle sur lequel se construit la deuxième phase de la carrière de Paul McCartney. Linda Eastman McCartney est une force motrice dont la présence rayonne dans presque toutes les chansons de cette période. Dans « Maybe I'm Amazed », écrite juste après la séparation des Beatles, Paul McCartney exprime son immense gratitude pour tout ce que lui a apporté sa compagne, expliquant : « Nous avions tout deux l'impression de nous extraire du temps mutuellement. » La chanson « Warm and Beautiful », sortie en 1976, évoque cette période de transition difficile, après les Beatles. Paul McCartney y célèbre à nouveau son amour pour celle qui était à la fois son épouse et sa complice artistique. Des années plus tard, il arrangera ce morceau pour qu'il soit interprété par un quatuor à cordes, lors d'un concert donné en sa mémoire.
Linda Eastman est cependant loin d'être la seule femme aimée à être célébrée dans ces pages. Bien qu'on ne le voie que rarement comme tel, Paul McCartney est incontestablement l'un des plus grands auteurs de chansons d'amour du XXe siècle. Les femmes qui tout au long de sa vie ont inspiré la plupart de ses chansons sont évoquées ici avec tendresse et sincérité. Paul McCartney décrit, par exemple, comment les disputes avec Jane Asher au milieu des années 1960 -» un schéma classique des relations amoureuses »- ont resurgi dans « Things We Said Today » et « We Can Work It Out ». Il raconte également qu'il n'a jamais renoncé à cette tradition des chansons d'amour : « My Valentine » est ainsi adressée à son épouse Nancy Shevell McCartney.
Les passages sur la littérature sont tout aussi passionnants, et reflètent l'admiration de Paul McCartney pour Shakespeare, Lewis Carroll, Allen Ginsberg, et son plaisir à jouer avec les mots, comme dans « Penny Lane » ou « Lady Madonna ». Il se souvient de la révélation qu'a été pour lui le fait de pouvoir mener ce genre de recherches : « Nous pouvions être poétiques sans perdre notre public, (...) plus nous devenions expérimentaux, plus le nombre de nos admirateurs grandissait. » Pendant l'ère de Wings, ces recherches ont pris toutes sortes de directions nouvelles - sur les pas de Picasso, de Van Gogh ou de Magritte, comme dans « Spirits of Ancient Egypt ». C'est là qu'on peut observer le renouvellement permanent qui est à l'oeuvre chez ce créateur magistral.
On découvre également la manière dont Paul McCartney développe son processus créatif en refusant toute forme de répétition ou de monotonie. Comme il le rappelle, « si les Beatles ont été un si grand groupe, c'est parce que nous n'avons jamais fait deux morceaux identiques ». Ce livre démontre à quel point Paul McCartney incarne, depuis plus de soixante ans, le principe selon lequel un grand artiste ne peut pas s'empêcher de se mesurer à toute nouvelle opportunité qui se présente à lui. De l'art d'être influencé par son époque, tout en la façonnant.
Édité et introduit par le poète Paul Muldoon, nourri de plusieurs centaines d'images totalement inédites - manuscrits, souvenirs, photographies -, cet ouvrage majeur, qui couvre soixante-quatre ans de la vie de Paul McCartney, s'impose comme l'oeuvre définitive d'une légende vivante de la musique.