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Dans Matières et mémoires, Bergson soutient fermement que le cerveau ne crée pas nos représentations. Sa thèse est que l'être humain a une conservation extra-cérébrale des souvenirs. Les neurosciences, la neuropsychologie ou les sciences cognitives ne partagent pas cette croyance. Bergson en est resté à des généralités, et en ce sens, il est spiritualiste.
Corps, cerveau et esprit chez Bergson . Le spiritualisme minimaliste de Matière et Mémoire . Il faut se rendre à l'évidence : Bergson est aujourd'hui considéré comme une sorte de doux rêveur avec sa théorie de l'énergie spirituelle et de l'autoconservation des souvenirs. Les ouvrages de sciences cognitives, de psychologie ou de neurosciences ne le citent plus, pas même dans leur bibliographie. Anecdote révélatrice : dans l'édition française du récent livre d'Antonio R. Damasio intitulé Spinoza avait raison, le nom de Bergson apparaît dans l'index des auteurs cités mais ce n'est qu'une coquille. En fait, il ne s'agit pas de Bergson mais de Berson, David Berson, un chercheur américain contemporain.. Luttant contre un tel « oubli », le présent ouvrage nous rappelle que l'ontologie inédite du premier chapitre de Matière et Mémoire nous permet de penser le statut actuel de l'imagerie cérébrale et d'éviter l'écueil d'une nouvelle iconolâtrie..