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Acteur de la construction de la psychiatrie publique moderne, l'auteur relate les progrès de la psychiatrie française et la dégradation rapide qu'on a laissé s'installer dans les années 1970-2000. Textes à l'appui, il montre que les autorités ne pouvaient pas ignorer l'état alarmant du secteur psychiatrique. Il préconise une augmentation des moyens matériels et humains pour le sauver.
La «découverte» tardive par les «autorités» à l'occasion de la mort violente de deux soignantes de Pau, de l'état inquiétant de la psychiatrie était bien surprenante : depuis des années, après une période de progrès révolutionnaires de la psychiatrie, en particulier hospitalière, la situation des secteurs psychiatriques s'était considérablement détériorée. Ce qui avait été le meilleur appareil de soins au monde subissait une politique irresponsable : la disparition de 50 % des lits, la pénurie croissante et provoquée en personnels médical et infirmier, la vétusté des équipements, étaient les symptômes les plus voyants. Les «autorités» restaient sourdes aux cris d'alarme venant des organisations scientifiques et syndicales et les médias ne publiaient pas les éléments qui leur étaient fournis par les professionnels ou présentaient la psychiatrie publique, même en sa période d'épanouissement, sous un jour effrayant.. Ce livre relate les progrès de la psychiatrie pendant trois décennies et la dégradation rapide qu'on a laissée s'installer voire favorisée. Les textes de 1975 à 2000 reproduits ici en décrivant éléments et facteurs et suggérant les moyens d'y remédier font justice de la «surprise» et de la «non-responsabilité» des «autorités». La psychiatrie doit recouvrer les moyens matériels et humains nécessaires à la pratique humaniste qui a été son mérite et son honneur. Ce que préconisent actuellement les «autorités», politiques et technocrates réunis, ne va pas dans ce sens..