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Ce livre est issu d'un séminaire datant de 1995. Il examine les oeuvres produites, sur la fin de leur vie, par des artistes aussi différents que Richard Strauss, Beethoven, Jean Genet, Lampedusa, Beckett... Analysant la manière dont elles diffèrent de la création antérieure, le critique montre comment ces oeuvres dites de la dernière période sont porteuses d'une impénétrable complexité.
Le point de vue des éditeurs . Publié à titre posthume, Du style tardif, issu du séminaire très fréquenté qu'Edward W. Said tint à l'automne 1995 à l'université de Columbia à New York, examine les oeuvres produites, sur la fin de leur vie, par des artistes aussi différents que Richard Strauss, Beethoven, Arnold Schoenberg, Thomas Mann, Jean Genet, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Constantin Cavafy, Samuel Beckett, Luchino Visconti et Glenn Gould.. S'appuyant sur la notion de « style tardif » forgée par Adorno, Said s'attache ici à montrer que, loin de nécessairement incarner, de par leurs accomplissements formels, le seul triomphe d'une maîtrise ou d'une quelconque « sagesse » que tel ou tel artiste aurait acquises au fil du temps, nombre d'oeuvres ultimes demeurent profondément marquées au sceau de la fondamentale intranquillité qui caractérise la relation que, même au soir de son existence, tout authentique créateur entretient avec le monde. Bien que d'une tout autre nature que celui dont Said lui-même eut à faire la longue et douloureuse expérience, l'« exil » intérieur auquel certains artistes se voient confrontés jusqu'à leur dernier souffle, leur enjoint en effet, comme à lui, de se refuser obstinément à tout compromis en forme d'illusoire réconciliation avec la trajectoire que le dehors voudrait assigner à leur parcours.. Aussi brillants que révélateurs, ces essais d'une éminente rigueur intellectuelle et porteurs d'intuitions fulgurantes pourraient bien, dans leur éloquence et leur passion, constituer l'ultime chef-d'oeuvre d'Edward W. Said lui-même..